Le taux de chômage est reparti à la hausse au Royaume-Uni, à 4,5% lors des trois premiers mois de l'année, une progression de 0,1 point qui le porte à un plus haut depuis août 2021, a annoncé mardi l'Office national des statistiques (ONS).

( AFP / HENRY NICHOLLS )
La hausse de cet indicateur, qui stagnait depuis plusieurs mois à 4,4%, signale "un ralentissement sur le marché du travail", indique la directrice des statistiques économiques de l'ONS, Liz McKeown.
C'est aussi le cas de "la croissance des salaires (qui) a légèrement ralenti" sur la période, ajoute-t-elle, même si celle-ci "reste relativement forte".
Le fait que les salaires progressent "est un signe encourageant pour l'économie britannique" mais les employeurs "font preuve de prudence en matière d'embauches" ce qui signifie que "le chômage devrait continuer d'augmenter et la croissance des salaires de ralentir", selon Ian Stewart, économiste en chef chez Deloitte.
La hausse du chômage s'explique en partie par le fait que les entreprises ont limité les embauches en anticipation d'une hausse des cotisations patronales, décidée par le gouvernement travailliste et entrée en vigueur en avril, explique Sarah Cole, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Et si le ralentissement des hausses de salaire est "une nouvelle positive pour la Banque d'Angleterre", qui espère que cela "contribuera à contenir l'inflation", "ce n’est pas une si bonne nouvelle pour ceux qui essaient de payer leurs factures", prévient-elle.
La BoE a abaissé la semaine dernière son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à 4,25%, estimant que les surtaxes douanières américaines étaient susceptibles de faire ralentir l'inflation britannique et de freiner l'activité économique dans le pays.
Cette décision a toutefois été prise avant l'annonce, le même jour, d'un arrangement commercial de principe entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis pour réduire les droits de douane.
Mais le ralentissement du marché du travail constaté mardi pourrait pousser l'institution monétaire à poursuivre ses baisses de taux, selon les analystes.
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